Le dossier thématique contenu dans ce nouveau numéro de la revue ESS invite les gouvernements, les autorités universitaires, les universitaires et les étudiants à approfondir leur engagement en faveur de l'égalité réelle. Partant du principe que progresser vers des universités inclusives et équitables contribue à la consolidation de sociétés plus justes, démocratiques et durables, la discussion des différents travaux présentés offre une perspective critique et constructive sur le genre et l'intersectionnalité à l'université. À travers des études de cas, des analyses comparatives et des cadres théoriques innovants, les articles examinent comment les inégalités se configurent dans différents contextes et quelles politiques et pratiques peuvent contribuer à les transformer. Des expériences de leadership féminin dans les universités publiques aux politiques d'inclusion des communautés autochtones et afro-descendantes, les contributions de ce numéro cherchent non seulement à décrire les problèmes, mais aussi à proposer des pistes d'action. La section générale, quant à elle, enrichit ce débat en présentant diverses recherches sur les activités universitaires. Bien qu'elles ne se concentrent pas explicitement sur le genre, les recherches présentées dans cette section permettent de comprendre comment les défis structurels de l'enseignement supérieur sont liés aux programmes d'équité et d'inclusion. Ainsi, dans un monde où les inégalités sociales s'aggravent, les universités ne peuvent rester neutres. Intégrer la perspective du genre et de l'intersectionnalité n'est pas une option, mais une responsabilité éthique et politique. Il s'agit de reconnaître que la connaissance est plus riche, plus diversifiée et plus transformatrice lorsque toutes les voix ont leur place et lorsque les institutions remettent en question leurs propres préjugés. Dans ce numéro, le lecteur trouvera également un article bilingue traduit dans la langue des peuples autochtones, qui porte sur les étudiants indigènes Tukano.