La violence sexiste dans les universités : le défi urgent d'une transformation de l'intérieur

Résumé

La violence à caractère sexiste dans l'environnement universitaire représente un phénomène complexe et persistant qui remet profondément en question les établissements d'enseignement supérieur. Au-delà de leur fonction éducative et de production de connaissances, les universités sont également des espaces de coexistence où les relations de pouvoir, les inégalités structurelles et les formes de violence peuvent être reproduites de manière subtile ou explicite. Cet article aborde donc le défi urgent de transformer les universités de l'intérieur, en reconnaissant que l'éradication de la violence fondée sur le genre implique une révision profonde des pratiques institutionnelles, des cultures organisationnelles et des cadres symboliques qui perpétuent l'inégalité. Sur la base d'une analyse critique et multidisciplinaire, il explore les obstacles, les tensions et les opportunités auxquels sont confrontées les universités sur la voie d'une véritable égalité entre les femmes et les hommes. L'analyse de la violence fondée sur le genre dans le milieu universitaire montre qu'il ne s'agit pas d'événements isolés ou de simples déviations individuelles, mais d'un phénomène structurel profondément ancré dans les logiques patriarcales qui organisent le fonctionnement institutionnel. Malgré la mise en œuvre de protocoles et de politiques institutionnelles, les progrès ont été largement insuffisants et, dans certains cas, simulés. Les mesures adoptées tendent à se concentrer sur la gestion administrative du conflit et la protection de l'image institutionnelle, plutôt que sur une véritable transformation des structures qui rendent la violence possible. Dans ce contexte, il est urgent de passer d'une réponse purement formelle à une politique de transformation structurelle.